Titre: |
Perceptions du sauvage et du domestique chez les populations d'Asie orientale, du sous-continent Indien et les populations Européennes |
Sous-titre: |
Le sauvage et le domestique – Séance du 4 décembre 2003 |
Auteur(s): |
DESCOLA Philippe |
Date de réalisation: |
04/12/2003 |
Lieu de réalisation: |
EHESS
105 boulevard Raspail
75006 Paris
France
Paris
France |
Genre: |
Séminaire de recherche filmé |
Langue(s): |
Français |
Cette deuxième et dernière séance du séminaire « Le sauvage et le domestique », mené durant l’année 2003 à l’EHESS, est consacrée à l’étude des rapports à l’environnement et au degré d’anthropisation de différents types de populations.
Ce séminaire vise, à travers l’examen systématique de l’opposition entre sauvage et domestique, à évaluer la justesse de ses propositions plus globales relatives à la remise en cause d’un universalisme de la ligne de fracture entre nature et culture. |
Philippe DESCOLA est anthropologue. Après avoir suivi des études de philosophie à l’Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, il se forme à l’anthropologie à l’université Paris X Nanterre puis à la VIe section de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, qui deviendra par la suite l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Après un terrain ethnographique mené de 1976 à 1979 en Amazonie, il soutient une thèse de doctorat sous la direction de Claude LEVI-STRAUSS. Devenu professeur à l’EHESS, il est élu en 2000 au Collège de France, où il occupe la chaire d’Anthropologie de la nature. Il dirige également le Laboratoire d’Anthropologie Sociale.
Son travail interroge les rapports entre humains et non-humains dans une perspective anthropologique. Il a ainsi publié de nombreux ouvrages qui ont fait date, tels que La Nature domestique en 1986, Les Lances du crépuscule en 1993, ou encore Par-delà nature et culture en 2005.
Au cours de cette seconde et dernière séance, Philippe DESCOLA poursuivra l’étude des conceptions du rapport entre sauvage et domestique dans des sociétés à plus fort degré d’anthropisation que celles envisagées lors de la première séance. L’examen mené lui permet de formuler la proposition centrale suivante : le sentiment d’universalité de l’opposition entre sauvage et domestique doit son pouvoir de conviction à une histoire particulière à l’Europe, que d’autres peuples n’ont pas partagée. Il semble donc impossible de l’utiliser comme un modèle général d’organisation des rapports entre une société et son environnement, hors du contexte où cette conception a pris naissance. |