Venceslas Kruta tire de sa citation « l’art celtique est un art de la métamorphose », des postulats de mentalité celtique. D’abord, le changement de formes étant une force divine, ce que Paul-Marie Duval appelle « vitatisme », l’homme doit le subir. La mise en image de ce mouvement, la métamorphose, témoigne de la capacité d’un objet d’avoir différentes formes. Réunis dans une même image, les trois ordres de la Nature, les ordres végétal, animal et humain s’influent l’un sur l’autre. De même le symbole de la triskèle représente les mouvements solaires dans un seul signe. Le gui, plante vénérée par les Celtes pour ses feuilles persistants, est une projection dans le domaine végétale du concept de l’immortalité de l’âme, dépendant d’un corps mortel, comme l’arbre. A partir de l’observation de la nature, les Celtes construisent leurs signes.
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